De Kana-Biyik à Lesage...
Le 13-06-2010 à 13:46
La suite de l'abécédaire, en démarrant par Jean-Armel Kana-Biyik. Un cas « étrange », diront certains. Il est vrai que le polyvalent défenseur franco-camerounais, fils de l'illustre international André Kana-Biyik, a du mal à convaincre. Son talent est à la hauteur de celui des bons joueurs sortis de la Cavée Verte. C'est au niveau du comportement que ça coince... Depuis son intégration à l'équipe première par Jean-Marc Nobilo, le joueur fait preuve d'un professionnalisme douteux, comme en attestent ses retards à l'entraînement ou ses écarts de comportement, qui lui valurent d'être sanctionné à plusieurs reprises par le staff. Sur le terrain, quelques ratés idiots sont également à signaler. Ce qui passe assez mal, c'est le fait que Kana-Biyik est un professionnel, censé apprendre de ses erreurs, ce qu'il ne donne pas vraiment l'impression de faire. Ceci dit, il n'y a rien de très « exceptionnel » jusqu'ici, serait-on tenté de dire. Au HAC, cela devient monnaie courante. Ce genre de comportement revient fréquemment, et pour tout dire, on s'y habitue. Il est cependant un geste de l'international espoirs qui reste en travers de la gorge des fans havrais. Souvenez vous de la défaite contre Avion, en novembre dernier. Kana-Biyik, à la sortie du terrain, s'était comporté de manière indigne, en jetant son maillot par terre notamment. Les circonstances auront favorisé sa mise à l'écart pendant quelques jours. Quelques jours seulement...
Quoiqu'il en soit, le défenseur central est aujourd'hui en instance de départ. A Rennes, pour être plus précis. Ce qui se trame depuis quelques temps semble aujourd'hui sur le point d'être finalisé, d'après les informations de l'Equipe. Le quotidien sportif parle d'une indemnité de trois millions d'euros. Une somme globalement très intéressante, qui permettra au HAC de combler à plus ou moins long terme une grande partie de son déficit.
Changeons de sujet, et parlons de Maxime Le Marchand. L'arrière latéral rennais semble s'être plutôt bien imposé au sein du onze havrais cette saison. Après des débuts relativement difficiles, le gaucher a progressivement relevé la tête, pour devenir l'un des titulaires de l'équipe. Pourtant, nombreux sont les observateurs à penser de lui qu'il serait un bon milieu. En effet, certaines de ses lacunes défensives « effacent » parfois un peu la réussite qu'il affiche au cours des phases offensives auxquelles il participe.
Présenté comme un joueur au comportement « exemplaire », le Rennais pourrait être transféré définitivement vers le club doyen. C'est en tous les cas l'une des pistes envisagées par le staff.
Abordons désormais le sujet qui fâche. En poste depuis maintenant dix ans, le président du HAC, Jean-Pierre Louvel, ne peut pas réellement se targuer d'avoir fait progresser le club sur le plan sportif. Comme il a l'habitude de le souligner, il reste cependant le président qui aura fait, notamment par l'intermédiaire du nouveau stade, transiter le club doyen du football « old school » à celui de l'ère moderne. Mais l'un des rares points qui plaidaient en sa faveur, à savoir la gestion financière du club, est aujourd'hui fragilisé par ce déficit, provoqué entre autres par une gestion sportive calamiteuse et des décisions illogiques récurrentes. Certains s'opposeront sans doute à cette idée, mais je trouve assez aberrant qu'une personne comme Jean-Marc Nobilo, dont l'échec avec les professionnels fut retentissant pour des raisons plus ou moins évidentes, ait été nommée « manager sportif », en charge notamment du recrutement et de la gestion sportive. Résultat : l'arrivée de Frédéric Hantz, dont Nobilo était l'instigateur, fut un échec cuisant, et pas sans conséquences financières pour le club, qui dut le licencier en juin dernier. Ajoutons à cela les signatures en nombre de contrats professionnels, faisant aujourd'hui exploser la masse salariale du club pour des résultats complètement dérisoires. Il n'y a donc pas vraiment de quoi appuyer ce tandem qui semble plus destructeur que bienfaiteur pour le HAC.
Ce passage par les « L » est également l'occasion de rendre un petit hommage à Jean-Michel Lesage, meilleur buteur de l'histoire moderne du club (76 buts). En fin de contrat, le numéro 22 s'en va. Très peu utilisé cette saison par Cédric Daury, il espère poursuivre sa carrière professionnelle au plus haut-niveau. Même si ses performances au cours des deux dernières années ne plaident pas vraiment en sa faveur, on ne peut que lui souhaiter bonne chance ! Allez, en cadeau, deux bijoux signés Jean-Michel.