Les précisions du HAC
Le 17-02-2012 à 15:10
Suite à la publication de notre article "un argumentaire à prendre avec recul", le HAC, par le biais de Gauthier Malandain (responsable de la communication du club), a tenu à apporter quelques précisions complémentaires sur le sujet.
Le Mans, Grenoble ou Valenciennes, ne sont que les locataires de leurs enceintes respectives et ce 19 fois par saison. Ce modèle est identique à celui de la grande majorité des clubs français tel qu’on le connait aujourd’hui. Le LOSC demain optera pour ce modèle. Ces stades sont gérés et exploités, le cas échéant, soit par les municipalités (cf. Deschaseaux, Gerland, Chaban-Delmas,…), soit par des sociétés d’exploitation tierces (Vert Marine à Valenciennes, Vinci au Mans ou Eiffage demain à Lille). Ces sociétés exploitent à l’année et pour un bail prédéfini l’enceinte de manière exclusive, louant au club résident la mise à disposition du stade lors des matches officiels et proposant d’autres types de services commercialisés à des entreprises ou particuliers (concert, séminaires, salons, …) générant ainsi leur propre chiffre d’affaire indépendamment de ceux des clubs résidents.
L’exemple du Mans est en effet marquant. Effectivement mis en difficultés sportives, et donc financières, suite à sa relégation à la fin de la saison 2009-2010, le club n’a pu entrer au capital de la société d’exploitation Le Mans Stadium, dont il devait participer à 50% avec Vinci Exploitation. Le Mans FC, notamment à cause de leurs résultats sportifs, ne profite donc pas de sa nouvelle enceinte pour augmenter ses revenus avec des produits annexes extra-football. Au delà de ce manque à gagner, il semble qu’il existe des conflits d’intérêts entre la société d’exploitation et le club résident.
Le stade du Mans, bien que moderne et confortable, pâtit sur quelques points de sa conception. Si l’organisateur ferme, selon les évènements, certains accès, c’est que le concepteur n’a pas intégré cette donnée : comment optimiser la gestion quand le stade n’est pas plein. Sur le projet havrais, auquel le club participe activement, au contraire du Mans FC en amont de sa livraison, les accès à l’enceinte seront ouverts à tous les spectateurs quelle que soit la catégorie de place. Il sera possible d’entrer dans le stade par l’accès Nord muni d’un billet en tribune Sud. L’entre-deux (zone circulaire sous la peau bleue) devient alors une zone libre accessible par tous les spectateurs, aucun accès, même en cas d’affluence moyenne ne sera alors fermé.
Idem pour les salons et loges. Dans le MMArena, ces espaces aux spectateurs disposant de prestations de restauration, sont disposés tout autour du stade, ce qui ne facilite ni l’accès, ni la gestion (notamment de la restauration) et ne permet pas un rassemblement de tous les clients, atténuant ainsi la convivialité.
Le tribune Ouest de notre futur stade, concentre quant à elle l’ensemble des salons, loges et cuisines ce qui permet de faciliter son exploitation en jour de match comme hors jour de match et garantit la création d’échanges entre les spectateurs.
Enfin concernant le stade du Mans et le projet hôtelier, il ne s’agit pas là d’une réponse à une problématique actuelle puisque cette construction était prévue dans le projet global initial.
Pour en revenir à notre stade, le HAC s’est battu depuis plus de 10 ans pour faire passer le message qu’un club professionnel de football devait multiplier ses sources de revenus et ne plus être tributaire ou des droits TV ou des transferts. La construction d’un nouveau stade est l’une des réponses à cette problématique : exploiter une enceinte moderne, conviviale et confortable pour fidéliser les spectateurs actuels et toucher de nouveaux publics autour des matches du HAC d’un côté, et de l’autre proposer une multitude d’activités (commerces, spectacles, soirées, services, …) pour faire vivre quotidiennement le lieu, activités qui doivent générer des profits alors remis au service du sportif.
Le schéma est donc totalement différent des nouveaux stades et unique en France : le HAC est à la fois le club résident et l’exploitant exclusif.