(1-0) | Un goût amer !
Le 08-11-2014 à 18:23
Quelle tristesse ! Difficile de poser un commentaire sur un contenu aussi proche du rien… Un vrai bon match de Ligue 2. Deux équipes qui jouent petit bras pour un résultat absolument indigeste. Et comme du côté de Nancy, Clermont, Niort ou Auxerre, le HAC est venu, a fait acte de présence et a perdu.
Comme on ne change pas une stratégie qui gagne (ou pas), c’est encore bien regroupé dans ses quarante derniers mètres que le HAC attaque la partie. Attaque ? Ouais, me direz-vous, le mot est assez mal choisi… Il ne faudra pas plus d’une dizaine de minutes à Diallo pour nous rappeler au bon souvenir de son fantasque début de saison. Une vraie marionnette, scotchée sur sa ligne de but pendant une bonne demi-heure, à ne pas savoir réellement quoi faire de ses mains et de ses pieds, comme sur le but breton. Bon, d’accord, pas vraiment aidé par une défense apathique sur le coup. Certains me trouveront peut-être dur avec lui, au vu de ses quelques derniers bons matchs, je les invite à compter tous les points perdus par ses ratés. Un gardien doit être décisif, et pas une fois sur cinq ou six ! L’intermède de la coupe de France devrait nous permettre de voir (ENFIN !) Gurtner à l’œuvre. (ou pas !)

Bref, au bout d’un quart de jeu, on pouvait facilement deviner qu’on ne reviendrait jamais dans la partie, à moins d’un miracle. Et oui ! Retour à la réalité après les matchs d’Ajaccio, Dijon ou Angers, les miracles, ça n’arrive pas à chaque journée. Et à ceux qui ont trouvé mon jugement sévère par le passé, malgré les succès, le HAC a fourni une réponse incontestable aujourd’hui et à Nancy. Pas une once de révolte ! Un jeu affligeant, stéréotypé (donc tellement prévisible) et d’une lenteur désespérante au-delà de la ligne médiane. Une quantité invraisemblable d’erreurs techniques. Aucun automatisme dans le secteur offensif. Et pour ne rien arranger, on a été littéralement absent du combat physique ! Un naufrage, puisque c’est le mot, collectif mais également individuel. La palme revenant, cet après-midi, à Leroy, fantomatique. Il a perdu un nombre astronomique de ballons, de duels et n’est jamais rentré dans son match.
Deux hommes auront toutefois réussi à ne pas se noyer. Bonnet, précieux par sa qualité technique et sa vision du jeu. Et surtout, Le Bihan, par sa disponibilité et sa hargne. Finalement, les brestois ont livré une partie à peine moins dégueulasse. Pas bien meilleurs, tout juste plus efficaces. Pauvre football français. Mais force est de constater que cela aura largement suffi pour disposer d’un HAC pathétique. Et contrairement à ce que certains semblent croire, il n’y a pas besoin de perdre 3-0 pour être pathétique. Les statistiques sont terribles. Deux ou trois tirs, un seul cadré ! À peine une demie occasion ! Si on exclut le match contre Arles, je serais curieux de savoir combien on a cadré de frappes entre les matchs de Dijon, Angers, Nancy ou Brest… Et j’ai peur que le bilan soit effrayant ! Nos havrais manquent cruellement d’intelligence et d’initiative dans le jeu, et ce, de quelque origine qu’ils soient, n’est-ce pas Willy !
Quand on voit qu’une centaine de havrais se sont coltinés deux fois 400 bornes et une heure et demie sous la flotte pour soutenir leur équipe préférée, je me dis que ce genre de prestation frise la faute professionnelle. Et quand on voit un HAC aussi faible à l’extérieur, on peut être inquiet avant d’aller affronter l’ogre Deauvillais !