(0-1) Et maintenant, on fait quoi ?
Le 04-04-2015 à 11:00
Le HAC était à côté de ses pompes ! Sans inspiration, dépassés par une équipe nancéienne bien plus concernée, les havrais n’ont jamais paru en mesure de faire frissonner un public pourtant plus nombreux qu’à l’accoutumée dans les travées du Stade Océane…
Quoi dire, tant c’était indigeste. Après l’échec en terre angevine, il y a quinze jours, les ciels et marines auraient-ils lâché définitivement leur saison ? En tout cas, ce soir, il y avait deux écoles. Celle des lorrains, de ceux qui, sans être transcendants, croient encore en leur chance de montée et jouent leur coup à fond. C’est un pied qui passe systématiquement devant, une tête qui s’élève toujours un peu plus haut, un joueur mieux placé et un brin de réussite. Et celle du HAC, de ceux qui, pourtant pas forcément plus mauvais, se sont résignés malgré les opportunités restantes à demeurer une formation quelconque d’un ventre mou chiant à mourir. C’est une équipe statique, stéréotypée, pas violente pour deux sous et qui n’a que trop irrégulièrement l’âme d’un guerrier défendant chèrement ses couleurs. Défensivement, ce groupe n’a, selon moi, pas grand-chose à se reprocher si ce n’est la traditionnelle cagade, offerte par la maison, à dix minutes de la pause. Offensivement, une fois n’est pas coutume, on n’a pas trouvé la route. Après avoir pris le chemin du rien, en passant pas loin du vide, on a fini près du néant. Tout juste le portier nancéien a-t-il pu salir son gant gauche et sa chaussette droite sur deux ou trois tentatives lointaines. Rien qui ne fasse lever l’arène, pas même de quoi l’émoustiller. Circulez ! Y a rien à voir ! Et à l’année prochaine… peut-être ! Parce qu’à un moment, on va en avoir marre d’attraper le pompon et de refaire un tour supplémentaire !
En même temps, sur un match d’une telle importance, que peut-on espérer de plus quand on aligne seulement deux cartouches offensives ? Et quand bien même Le Bihan serait une machine à but, il va lui falloir mieux qu’un pétard mouillé en guise de partenaire d’un soir. Loin de moi, l’idée de vouloir accabler Malfleury, certainement pas le seul ciel et marine en état de profonde léthargie sur le pré, mais Manzala a paru bien plus dangereux en quinze minutes que lui en soixante-quinze. Comment animer un système de jeu quand on aligne quatre milieux au profil quasiment similaire, dont les rôles se confondent et les qualités principales ne sont absolument pas de créer du danger chez l’adversaire ? Qu’on m’explique qui de Saïss et Le Marchand est capable de prendre le jeu à son compte ? Sur les côtés, on a tourné avec deux joueurs dont ce n’est absolument pas les postes. Louiserre était complètement paumé et bien trop tendre pour ce genre de partie. Quand à Fontaine, s’il est plus dégourdi et polyvalent, ce n’est certainement pas dans ce registre qu’il apporte le plus. Le résultat est courageux, généreux mais quasiment inoffensif. Inutile de rappeler que Bonnet a terriblement manqué. Les minots sont-ils à ce point minables pour qu’on ne tente pas d’en lancer un ou deux à ces postes ? Le clou de la soirée, c’est quand même le phénomène Mendes. Il est monté sur des échasses celui-là, ce n’est pas possible autrement. De voir encore ce joueur sur le gazon me sidère. À ma décharge, c’est une spécialité bien havraise de faire briller ce genre de trublion.

Les années se suivent et se ressemblent du côté de la cité Océane. Les déceptions s’accumulent et au crépuscule de cette énième saison de Ligue 2, une fois de plus, s’invitent la procession des dernières parties sans intérêt ni saveur et l’éternel défilé des regrets… Alors, maintenant, on fait quoi ?